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Architectes du Futur niveau 1 du 12 Juillet au 19 Juillet 2015

10 jeunes de 7 à 12 ans ont décidé de mieux comprendre les principes de l’architecture bioclimatique en venant sur le Centre de Séjours Scientifiques de St-Luc Voir descriptif détaillé

Architectes du Futur niveau 1 du 12 Juillet au 19 Juillet 2015

10 jeunes de 7 à 12 ans ont décidé de mieux comprendre les principes de l’architecture bioclimatique en venant sur le Centre de Séjours Scientifiques de St-Luc Voir descriptif détaillé

Menez à bien d'incroyables projets scientifiques !
Des voyages scientifiques qui changent le monde
Des aventures hors du commun, des projets réels pour le développement durable

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Introduction

Si vous aimez l’aventure, les sciences, et l’art, alors ce séjour vous attend pour vous ouvrir sur un avenir meilleur grâce à l’architecture ! L’architecture bioclimatique a pour concept et technique la construction d’un habitat souple et intelligent qui respecte l’environnement. Or de nombreuses techniques, parfois ancestrales, sont sous-exploitées. Vous aurez donc la possibilité de proposer des solutions qui pourraient être reprises par des architectes professionnels. Si vous voulez aller encore plus loin alors ce séjour est pour vous : intégrer un bâtiment dans son écosystème ce n’est pas juste ne pas le polluer mais c’est aussi prendre en compte dans la conception du projet les animaux, les végétaux et tous les éléments qui constituent l’environnement d’une maison !

Le Journal de Bord

 Dimanche 12 juillet

 16h-17h

Marianne et Ugo, accompagnés de leurs parents découvrent le site de l’hôtel du Cervin et sa vue magnifique sur le non moins célèbre sommet.
Rencontre avec l’équipe d’Objectif Sciences International, collation, au revoir, installation dans les chambres, présentation des règles de vie, repas.
Lors de la première veillée Ugo, Marianne, Ilia, Julien, Emilie, Sylvain et Olivier font connaissance autour d’une partie de « pyramide ».

 Lundi 13 juillet

 1. Phase contact

Entre 10h et 12h nous sommes montés avec le funiculaire au cadran solaire géant de l’observatoire de Tignoussat.

En attendant l’arrivée du funiculaire nous nous sommes posés à observer la combe du rocher. Au son des cloches des vaches nous avons parlé d’exposition au soleil et des énergies traditionnellement utilisées dans un village de montagne : la force de l’eau, le soleil, le vent, la force animale et le bois.


Comme ce lieu et l’objet d’un projet architectural bioclimatique nous avons discuté d’énergie fossile, d’empreinte carbone et d’énergies renouvelables.
Au moment de l’arrivée de notre moyen de transport nous nous rendions compte de notre ignorance des caractéristiques de la course du soleil. Passe-t-il au nord où au sud ? Il se lève à l’est ?

Arrivés sur le plateau nous avons pris le contrôle du cadran solaire.


En déplaçant le gnomon entre le 21 juin et le 22 décembre nous avons retrouvé les positions extrêmes des levers et couchers de soleil aux solstices.
Nous nous sommes rendu compte que le soleil ne se lève pas à l’Est, mais que sa position évolue entre l’été et l’hiver. Idem pour la position du coucher de soleil. Ces positions varient énormément entre ces deux saisons.
Finalement nous nous sommes souvenus que la position à midi du soleil dans le ciel varie elle aussi sensiblement, bas l’hiver, haut l’été.

Puis à partir d’une carte au 1/25000 de la vallée nous nous sommes repérés.

Nous avons trouvé le nom des montagnes nous entourant et calculé des azimuts à partir d’une boussole.

Un petit chiot passait par là. Après l’avoir caressé nous sommes redescendus à l’hôtel du Cervin pour le déjeuner.

Après-midi nous accompagnons nos camarades de Mineo à la mine à Ayer.

Nous découvrons la première mine avec Julien et Ilia, Augustin le responsable de la sécurité du Val d’Anniviers et Basil.
A peine sortie de la voiture nous observons les roches. La roche principale (encaissant la minéralisation) est noire. Elle devra être identifiée.
Nous découvrons une première entrée de mine, nommée Agnès par les mineurs du XIXe siècle.

De l’air froid sort du l’entrée sombre. Chacun notre tour nous visitons cette petite galerie.

D’après les écrits de l’époque, il nous reste 12 entrées à découvrir. Et pour cela il va falloir monter ! L’ascension est difficile car le terrain est très pentu, heureusement Augustin avait accroché des crochets et des cordes pour faciliter la montée.

Nous découvrons une autre entrée de mine. Cette fois elle mesure plusieurs dizaines de mètres. La mine humide, partout dans la galerie la roche est rouge, orange et jaune, impressionnant.
Nous observons les roches, nous cherchons des minéralisations, c’est-à-dire des minéraux qui contiennent des métaux. On échantillonne. Les échantillons seront ensuite analysés à la loupe binoculaire.
La roche est tellement altérée qu’à l’intérieur de la galerie elle est transformée en poudre. Ce phénomène d’altération résulte de l’humidité et de la présence de minéraux instables riche en soufre.

Après le muffin au chocolat, à 17h, nous débutons un petit jeu en équipe, Julien est avec Ugo et Ilia avec Marianne.
Nous avons cherché des lieux caractéristiques de St-Luc pour prendre des photos et répondre à des questions axées sur l’architecture atypique et les pierres de construction.

Julien et Ugo ont gagné ce rallye. Ils ont remporté un sac de bonbon comme récompense.

Nous en profitons pour débuter le concours des photos humoristiques. Ce concours va durer toute la semaine. Les meilleures photos seront postées sur le journal de bord à la fin de la semaine.

Après le souper nous avons joué à un cache-cache un peu spécial dans l’hôtel. Marie, notre gourmande de cuisinière s’est cachée. Olivier puis Dominique l’ont trouvée et l’ont donc rejointe dans sa super cachette. Finalement Ilia, Julien, Ugo, Marianne, Anosone et Emilie ont désespérément cherché, crié, supplié mais ne les ont jamais trouvés. Une heure plus tard nous avons abandonné pour jouer au freezbe. C’est donc les personnes cachées qui se sont mises à nous chercher. Drôle de cache-cache.

 Mardi 14 juillet

 2. Phase Découverte

Ce matin nous partons visiter les Moulins de St-Luc datant du XVIIIe siècle.
Sur place un vrai Anniviard nous accueille. Nous découvrons le moulin à maïs, le foulon à lin, la maison du meunier, le moulin à orge et froment et le pressoir à noix. Comme si on retournait dans le passé, le jeune meunier a dévié l’eau du Torrent, qui alimente le barrage hydroélectrique, vers les Moulins. Soudainement les rigoles se sont remplies d’eau et les moulins se sont mis en marche. C’était très impressionnant. Nous avons même moulu de la farine de froment que Marie utilisera pour cuisiner un gâteau.

Nous avons bien appréhendé la puissance de cette énergie renouvelable. Le meunier nous a informé des modifications depuis quelques années du régime hydrique d’un ruisseau qui alimente le moulin. Historiquement ce ruisseau est sec l’hiver pour cause du froid. Depuis quelque temps ce ruisseau coule sans interruption.
Nous émettons l’hypothèse que c’est le signe du réchauffement climatique. Il est grand temps de réduire notre empreinte sur l’environnement...

Nous avons pique-niqué tous ensemble puis nous avons fait un tournoi de badminton. Nous en avons profité pour mener quelques expériences.
Après avoir pris sa température nous avons placé une plaque de cuivre au soleil. A intervalle régulier nous avons continué à mesurer l’évolution de sa température. Rapidement en quelques minutes elle a atteint 40°c puis a stagné à cette température. A peu près au même moment nous avons pris la température de deux cailloux exposés au soleil. Ils étaient à + de 50°c !!!
Ensuite nous avons placés ces 3 échantillons à l’ombre et avons continué à prendre l’évolution de leur température. Nous avons noté tout cela tout en participant au tournoi. Nous avons interprété ce phénomène plus tard dans la journée.

Sylvain, l’éducateur des séjours biodiversita a joué l’élément perturbateur avec son filet à papillon.

Cet après-midi, nous débutons une nouvelle activité scientifique : nous partons à la recherche d’or. Munis de nos pelles, tamis et batées, tels des chercheurs d’or de Californie ou du Klondike en Alaska, nous remuons le lit de la rivière à la recherche des paillettes dorées. L’eau de la rivière est froide mais tout le monde apprend à manier sa batée. Nous regroupons nos concentrés de minéraux lourds obtenus à la fin de l’orpaillage dans un seau. Il va falloir passer le concentré à la loupe binoculaire. Y a-t-il de l’or ? Le suspense reste entier… Nos camarades de Mineo Ilia et Julien nous dirons cela plus tard.

Nous rentrons pour un bon goûter à l’hôtel, puis nous remontons en salle d’activité.

Là nous reprenons les résultats de nos mesures. Hypothèse : « la pierre garde la chaleur ». Nous reportons cela sur papier millimétré. Après avoir tracé les courbes températures en fonction du temps nous en déduisons que le cuivre garde lui aussi la chaleur mais se comporte différemment. Il capte rapidement le rayonnement du soleil mais le restitue aussi rapidement. La pierre restitue les calories de manière plus lente.
En conclusion nous en déduisons que nous pouvons utiliser le cuivre pour capter l’énergie solaire et transporter cette énergie sous forme de calories la où l’on en a besoin (eau chaude par exemple). La pierre grâce à sa plus grande inertie thermique va pouvoir stocker la chaleur longtemps comme dans le poêle du meunier par exemple.

Nous soupons dehors sur la terrasse de l’hôtel, avec une vue imprenable sur les grands sommets de 4 000 mètres de la région, dont le Cervin à la forme si unique.

Pour finir cette journée, nous partons jouer à la balle au prisonnier et à la tyrolienne sur le terrain de la commune.
Ce fût une belle journée, amusante pour tout le monde.

 Mercredi 15 juillet

 3. Phase Approfondissement

Ce matin entre 10h et midi nous avons étudié et lu les principes de l’architecture bioclimatique.

Utiliser le moins d’énergie possible, essentiellement des énergies renouvelables, des matériaux locaux. S’intéresser à la forme, au lieu, aux flux d’énergie, à la mise en œuvre de manière à voir comment isoler, garder, capter la chaleur. Nous avons aussi pris connaissance de l’esquisse architecturale d’un projet sur le site sur lequel nous allons travailler. Une esquisse c’est une idée du projet sous forme de dessin. Nous avons également examiné quelques plans de l’avant-projet.
A partir de ces informations nous avons réalisé un schéma de comment modéliser une chambre du projet d’hôtel dans le but d’expérimenter l’influence de l’exposition au soleil du site l’été et l’hiver.

Les idées architecturales avancées nous ont plus, surtout l’idée d’avoir un hôtel semi enterré.
Ugo trouve que cela lui fait penser à sa maison adossée à la montagne. La maison est fraiche l’été et douce l’hiver.
Cela nous a permis de découvrir la phasage et le déphasage due à l’inertie thermique de la terre et à l’isolation thermique d’une habitation.

13h
Julien et Ilia nous rejoignent pour l’activité extra scientifique. Olivier nous avait posé une énigme pendant le repas. « Comment réussir à faire du froid dans le désert, avec comme seule énergie celle du soleil, du sable, de l’eau et deux céramiques ? »
Après avoir émis plusieurs hypothèses et nous être mis d’accord, nous avons décidé de fabriquer un frigo solaire. Nous avons utilisé 2 céramiques, du sable mouillé et un récipient modélisant le désert. Nous avons mis un morceau de beurre dans une céramique elle-même à l’intérieure d’une autre céramique remplis de sable. Le tout est au soleil toute la journée. Nous allons suivre l’évolution du beurre jusqu’à la fin du séjour.

14h suite de l’approfondissement.
Tous les quatre nous étudions l’abaque de trajectoire du soleil au 46° Nord qui est celui de Saint Luc. Le but est de lire à une heure et à une date précise la hauteur angulaire et l’azimut du soleil.

Cela permettra à l’équipe architecture de calculer l’exposition d’une baie vitrée et de dessiner les obstacles qui masquent la course du soleil au cours de l’année.

Suite à cela nous nous rendons sur le site du projet. Le but est de repérer in situ et sur la carte les points hauts qui masqueront la course du soleil. Nous pourrons ensuite les reporter sur l’abaque de trajectoire du soleil.

A 16h 30, après le goûter nous voilà partis avec olivier fabriquer des boomerangs. Tout le monde va pouvoir en faire la copie d’un.

Nous avons tracé les gabarits et coupé dans une planche de contreplaqué de la bonne épaisseur les futurs engins volants.

Il ne nous reste plus qu’à ajuster les profils en aile de ceux-ci et de trouver une occasion de les tester.

20h, Sylvain nous a préparé une partie d’Avalon. Nous sommes huit à jouer.


Il est déjà 22h ? Dommage qu’il faille déjà aller se coucher !

 16 juillet Jeudi

 4. Le Projet de Recherche

Dessiner le masque solaire sur le site d’une chambre du projet. But : vérifier la viabilité des apports solaires l’hiver.

Reporter azimut et hauteurs angulaires et distances sur les trajectoires du soleil pour vérifier quand le soleil est présent l’hiver. Cela permettra de calculer le nombre d’heures d’ensoleillement grâce au tracé la chaine de montagne obstruant le soleil.
Mathématiques, un peu de Pythagore et de Sinus. Il fallait trouver alpha à partir des altitudes et distances cherchées sur la carte.

On a commencé les plans de la maquette. A partir de l’avant-projet on a trouvé l’échelle avec un lit du plan. Puis on a simplifié le plan pour Modéliser une chambre

dans le but de réaliser une maquette servant à expérimenter la façon de capter l’énergie du soleil par effet de serre. Puis nous avons dessiné le plan de la future maquette.

Après le déjeuner nous sommes partis chercher la galerie du Raccard où Vincent Déplanche exposait ses œuvres.
Pendant qu’Ugo dessinait la carte d’anniversaire de Marie, Marianne fit le bord d’attaque et le bord de fuite d’une aile de son boomerang.

Le soir veillée astronomique à l’observatoire de Saint Luc. Nous avons vu Saturne et ses anneaux, l’ombre de Saturne projetée sur ceux-ci ainsi que l’ombre des anneaux sur Saturne, magique ! Tout cela avec la nébuleuse du cygne, des amas stellaires, des étoiles effondrées rouges, vertes.

 17 juillet vendredi

Suite du projet.

Nous terminons le plan de la future maquette.

Puis nous réfléchissons à la mise en œuvre et aux éventuelles difficultés de montage et contraintes pour l’expérimentation.

Nous nous mettons d’accord sur une façon de la réaliser. A partir de la nous réalisons un plan de montage de manière à pouvoir découper les pièces dans du carton mousse.

Nous traçons, corrigeons, retraçons. Puis vient la phase de découpage,

et enfin celle du montage collage.
Et voilà la maquette est terminée !!!

Nous devions partir bivouaquer au fond de la vallée, mais l’orage menace. Finalement l’expédition est annulée.
En remplacement : raclette, puis une partie de « loup-garou de Tiercelieux ». Avec Emilie, Sylvain et Olivier nous sommes 11 à jouer.

 18 juillet samedi

 5. La retransmission

Aujourd’hui c’est le jour de la retransmission. Ce soir à 17h nous allons présenter le fruit de nos réflexions en public ; à nos camarades, nos parents et quelques invités.

Le matin nous nous mettons d’accord sur le support de présentation. Projection numérique, posters, présentation théâtrale, chantée ou plus « académique » ? Nous optons pour une présentation classique à partir de posters mêlée à une interaction avec le public sous forme de « questions humoristiques ».

La préparation se décompose entre choix des thèmes abordés, du nombre de posters, de la répartition du temps de parole. Puis nous réalisons une esquisse des posters à présenter avec un contenu détaillé des documents à présente »
Nous en profitons également pour tester notre maquette modèle test énergie solaire. Manque de chance c’est justement aujourd’hui que soleil boude la partie…

A la pose de midi nous partons piqueniquer dans les alpages. Nous en profitons pour tester le boomerang terminé d’Ugo et pour prendre notre première leçon de lancer avec Olivier. Là aussi la météo nous joue des tours car il n’y a pas un souffle d’air. Et, pour qu’un boomerang revienne il faut un minimum de vent… En tout cas notre boomerang fait une jolie courbe, ça promet…



L’après-midi, confection des posters et répétition.

17h tout est prêt ! La présentation est un succès, le publique réagit à nos questions :
« Monsieur et Madame étoile polaire ont une fille. Comment la prénomment ‘ils ? »

« Eleonore »

« Parcequ’ Eleonore l’étoile polaire !!! »



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